Pour une collaboration renforcée avec la France

On ne peut pas encourager des synergies entre l’armée belge et l’armée hollandaise puis fermer la porte aux propositions de collaboration venant de la France : interrogé ce soir par Eddy Caekelberghs sur la Première, André Flahaut, qui exerça pendant plus de huit ans les fonctions de Ministre de la Défense, a mis en évidence le parti pris flamand de ses successeurs. Cette interview faisait suite à une carte blanche du même André Flahaut, publiée notamment sur les sites du Soir et du Vif/L’Express. Nous sommes autorisés à en reproduire le texte.

Remplacement des F-16 : une opportunité européenne à saisir

Dans l’actuel contexte stratégique, le gouvernement fédéral et les entités fédérées ont tout intérêt à examiner sérieusement, et de façon conjointe, l’offre de partenariat formulée par la France en marge de la réunion européenne qui s’est tenue ce jeudi 7 septembre à Tallinn (Estonie).

Outre le remplacement de nos anciens F-16 par les Rafales de Dassault Aviation, la proposition du gouvernement français ouvre de nouvelles voies pour la Défense belge, mais aussi pour l’Europe. En effet, la coopération structurante qui nous est offerte vise, par-delà la fourniture d’avions de combat, le développement, le partage et l’amélioration réciproque des « capabilités techniques » ayant trait à des aspects opérationnels, de formation et de soutien. Florence Parly, Ministre française des Armées, pointe aussi les « possibilités de coopération industrielle et technique » qu’un partenariat de ce type viendrait alimenter pour les entreprises de nos deux pays.

Tandis que le Royaume-Uni négocie sa sortie de l’UE (prévue pour mars 2019), ce qui la met de facto en retrait de la Politique européenne de Sécurité et de Défense (au sein de laquelle elle a d’ailleurs souvent représenté un frein), une redéfinition du paysage militaire et stratégique s’impose plus que jamais aux acteurs de l’Europe unie. Il va nous falloir faire face à des mouvements de personnel et de matériel au sein des 22 pays qui sont aujourd’hui à la fois membres de l’OTAN et de l’UE. Sans doute y a-t-il ici une chance à saisir pour remettre à flot la Défense de l’Europe : la rendre plus efficace, plus cohérente, et surtout plus lisible. L’enjeu s’avère d’importance à l’heure du Brexit et de Trump. Le partenariat « de gouvernement à gouvernement » proposé par la France constitue, à cet égard, un jalon notable et une occasion à saisir.

Au moment où la France et l’Allemagne cherchent, semble-t-il, à relancer la coopération européenne en matière de Défense en l’élargissant à d’autres États – l’Italie et l’Espagne, notamment -, l’offre française, qui pourrait également concerner le Luxembourg, représente une opportunité unique de participer à un tel processus de relance. Ceci étant, l’Europe de la Défense que j’appelle de mes vœux doit être pensée comme complémentaire à l’OTAN, et non dans une optique de concurrence. Il en va de notre sécurité commune. C’est dans ce sens qu’il faut œuvrer ensemble.

Comprenons bien : le fait de partager les coûts, de mettre en commun les formations, de faire jouer les synergies dans un maximum de domaines représente, en matière de Défense, une voie privilégiée vers l’efficacité. En l’occurrence, le but est de dépenser mieux (non pas de dépenser plus), tout en s’attachant à rencontrer des priorités sociales, concrètes et en prise avec les exigences du temps. Il s’agit aussi d’être capable de répondre avec originalité et audace aux défis du futur – la lutte contre la pauvreté, par exemple. Une pauvreté qui, dans bien des cas, est source d’insécurité et d’instabilité à l’échelle internationale.

Cette façon d’opérer permettrait, à l’évidence, de questionner le besoin (ou peut-être l’absence de besoin) qu’a notre pays de se doter d’une flotte aussi importante d’avions de chasse. La sagesse n’est-elle pas, en effet, de s’inscrire dans une démarche fermement européenne où l’intégration et la coopération doivent primer ? C’est ce que nous avions fait au sein du gouvernement Verhofstadt lorsqu’il s’était agi de remplacer les avions-transporteurs C-130 Hercules et d’acquérir – via un projet européen – des Airbus A400M Atlas.

Cet aspect du problème est d’autant plus pertinent que les conflits classiques cèdent aujourd’hui du terrain face aux guerres asymétriques ou hybrides, et à la lutte contre le terrorisme. Dès lors, ne conviendrait-il pas de privilégier la prévention, le renseignement et la lutte contre tous les trafics (êtres humains, armes et drogue) qui, le plus souvent, transitent par des voies maritimes ? L’avenir est peut-être là. Enfin, les équipements électroniques dans le renseignement et les drones armés sont amenés à se développer, ce qui pourrait reléguer la chasse classique à l’arrière-plan.

Il n’en reste pas moins que le partenariat ambitieux et constructif proposé par la France constitue, à plus d’un titre, une exceptionnelle opportunité pour nos entreprises. Elle ne manquera pas d’offrir de nouvelles perspectives d’emploi dans nos Régions. Mieux, si l’accord devait se concrétiser, il viendrait renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe en diminuant, au sein de l’OTAN, notre dépendance à l’égard des États-Unis. Lesquels souhaitent, de très longue date, un meilleur partage des charges financières et des risques opérationnels de part et d’autre de l’Atlantique.

Le gouvernement fédéral doit viser l’intérêt général de la Belgique et de toutes ses Régions. II est par ailleurs indispensable qu’il travaille à consolider l’Europe dans toutes ses dimensions par des actes concrets et pas uniquement par des discours.

André Flahaut

11 réflexions sur « Pour une collaboration renforcée avec la France »

  1. Très bonne idée ! Mais voilà, les Hollandais atlantiste et les Flamands orangistes nous imposent le F35 afin d’avancer dans l’intégration de la force aérienne dans l’armée néerlandaise. On payera donc cher et vilain le médiocre F35 au coût d’exploitation exorbitant , mais pire, notre armée deviendra, à terme, néerlandaise. Les orangistes poussant carrément l’union Belgique & Hollande.
    Au passage, les Hollandais visent aussi les contrats de sous-traitance des entreprises wallonnes. Ce qui n’est pas pour déplaire aux Flamands.
    A l’inverse, le choix de l’européen Rafale, nettement supérieur au F35, aurait avantagé les entreprises wallonnes, et montré l’exemple, de la part d’un pays qui se dit être le centre de l’Europe, d’acheter européen.
    Mais le Rafale est français et ça ne plait pas aux Flamands francophobes. Et en face, les Wallons s’écrasent.
    Quant à nos médias, pourtant bien informés par la VRT (qui ne cache pas ses visions orangistes avec notamment la plaidoirie orangiste, à la VRT, du général en chef des forces néerlandaises), ils taisent tous les projets d’union Belgique & Pays-Bas de la Flandre. Une union qui nous concerne vu que la Flandre et la Hollande veulent y intégrer l’ensemble des 3 régions et surtout la Wallonie dont les espaces vierges, les ressources en eaux et en matières premières intéressent grandement Flamands et Hollandais en manquent d’espaces libres et menacés par la montée du niveau de la mer.

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  2. Le commandant de la force aérienne néerlandaise, le général Alexander Schnitger, est venu à la VRT plaider pour que la Belgique achète les F35, le choix des Pays-Bas, car dit-il « «cela facilite l’intégration ». Et il a ajouté : « Pourquoi ne pas faire tout simplement de deux relativement petites forces aériennes une seule grande ».
    (http://deredactie.be/cm/vrtnieuws.francais/Politique/1.2667546)
    Derrière cette plaidoirie de ce général se cachent les intérêts du gouvernements hollandais ainsi que ceux des orangistes flamands.
    1) La Hollande espère peut-être mutualiser sur le dos de la Belgique une partie de ses F35 dont les prix et coûts d’entretien ont carrément explosé par rapport aux prévisions initiales.
    2) En s’ingérant dans le choix belge, la Hollande espère aussi obtenir une partie des contrats d’entretien et de sous-traitance des F35 belges. Ceci au dépend des entreprises wallonnes, ce qui ne déplairait pas à certains partis flamands.
    3) Intégrer l’armée de l’air belge dans l’armée néerlandaise, sous commandement néerlandais, répond à la volonté des orangistes du Cd&v, Nva,Vld , Spa, d’avancer dans le rattachement de la Belgique à la Hollande.
    4) On peut supposer que, en cas de succès, le lobbying de la Hollande sera bien récompensé par Lockheed Martin.
    5) les Néerlandais sont pro atlantistes et vont inciter les pilotes belges à aller s’entrainer aux USA, au lieu de s’entraîner en Europe.

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  3. Je suis française et je vis en Wallonie depuis 7 ans. J’ai lu dans la presse belge que Bart de Wever, a dit que pour 2019 la N-VA laissait tomber le communautaire car le confédéralisme n’était plus à l’ordre du jour. Et que la campagne, allait s’orienter plus vers la sécurité et l’identité. Tiens tiens, plus de communautaire, plus de confédéralisme, mais à quoi joue la N-VA? Méfiez-vous amis Wallons, je me demande si à terme l’objectif de la N-VA ne serait pas de « coloniser’ la Wallonie afin de la rendre flamande. C’est juste une question que je me pose, car pourquoi mettre au frigo l’aspect communautaire? Qu’est-ce-que cela cache? Plus le temps passe, et plus je ne crois pas au sursaut du peuple Wallon, et je doute que la Wallonie rejoigne un jour mon pays la France. Quel gâchis et quelle perte de temps. La Wallonie serait tellement mieux avec la France. Courage à vous amis Wallons.

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    1. Marie Chantal, c’est exactement ce qui se passe. Les Flamands s’accaparent de toutes les institutions fédérales. Mais aussi ils colonisent la Wallonie. Aux barrages de l’Eau d’Heure, se sont installés des villages néerlandais réservés exclusivement aux Hollandais et Flamands. Les Wallons ne sont plus chez-eux en Wallonie. Dans les Ardennes wallonnnes, les Flamands investissent et flamandisent des zones, des villages et même des villes comme Durbuy. La vlaamse kolonisatie de la Wallonie est en marche. Et donc pour la Flandre, plus question de séparatisme territoriale, car celui-ci a fait place à la colonisation. Ce qui par contre n’empêche pas le séparatisme économique (tout pour la Flandre, y compris l’exploitation de la Wallonie) et le séparatisme social (rien pour les Wallons). Ceci avec le laisser faire des forces politiques wallonnes. Une passivité qui nous est inculquée volontairement par nos médias et journaux qui sont majoritairement bruxellois et pas wallons. Car c’est là la malheur des Wallons, l’information que nous recevons est bruxelloise (RTBF, RTL, Le Soir, La Libre, la DH, Le Vif sont basés à Bxl Qui dit bruxellois dit influence flamande puisque les Flamands bruxellois ont beaucoup de pouvoir à Bxl. Et par exemple, la VRT et la RTBF sont dans le même bâtiment. Qui dit bruxellois dit belgicain, le journaliste bruxellois se doit de défendre Bruxelles capitale de la Belgique et de l’Europe et donc se doit de défendre la Belgique unie. Pire, certains journaux comme Le Vif appartient à des groupes flamands (ex Roularta) et RTL collabore avec des chaînes flamandes pour réaliser des émission. Idem pour la RTBF qui a des liens directs et même physique avec la VRT.

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      1. Monsieur Claude Roland. Merci pour vos informations. Quelle tristesse ! Je vis en Wallonie depuis 7 ans, et c’est en résidant ici que j’ai pu me rendre compte de ce qui se passe. Je suis française et croyez moi cela me révolte de voir comment les flamands traitent les Wallons. Le français est ma langue, jamais je n’apprendrai le flamand, car cela ne m’intéresse pas, cette langue n’est pas apprise en France. Chez moi, nous apprenons l’anglais, l’allemand, l’espagnol et l’italien. La France est mon pays, mais, j’aime aussi la belle campagne de Wallonie. Sachez que je reste persuadée que les Wallons seraient très bien accueilli au sein de mon pays, je suis certaine que si la Wallonie demandait son intégration à la France, cette demande serait acceptée car beaucoup de politiciens français y sont favorables. Mais, la France attend que cela soit la Wallonie qui effectue cette demande. La France ne peut rien faire, car elle serait accusée d’ingérence. En attendant, la Wallonie continue de se faire coloniser par la Flandre. J’espère de tout coeur qu’un jour, le peuple Wallon comprendra que son avenir est avec la France. Je repars très bientôt (dans 2 ans environ chez moi dans le Sud-ouest de la France). La Wallonie me manquera et j’espère qu’un jour elle deviendra française. Surtout ne baissez jamais les bras.

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    1. Monsieur Mon Président de la République ne peut absolument rien faire, son action serait taxée d’ingérence. Seule le peuple Wallon peut agir en demandant son intégration à mon pays. Je suis persuadée que si la Wallonie demandait son intégration à la France, mon pays accepterait car beaucoup de politiciens français y sont favorables. Mais la France ne peut faire de l’ingérence. Je suis favorable comme beaucoup de citoyens français à ce que la Wallonie rejoint la France, mais c’est à vous Wallons d’en faire la demande. Bien à vous.

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  4. Le Rafale, Austerlitz ou Berezina wallonne ?
    Pourquoi offrir des F35 à la Grande Néerlande juste avant la rupture confédérale ?
    Entre 2025 et 2035, les transferts de la Flandre vers la Wallonie et Bruxelles vont graduellement cesser. Dans moins de vingt ans, la Wallonie sera autonome et ne pourra plus compter sur la Flandre. Et bien avant cela, il ne faut pas perdre de vue la menace de la mise en œuvre d’une septième réforme de l’Etat et l’instauration du confédéralisme voulus par la NVA, son président Bart De Wever et le ministre-président flamand Geert Bourgeois, après les élections de 2019.
    Dans ce cas de figure, il faudrait prévoir la répartition de la dette fédérale entre les régions. Au total, la Wallonie devrait faire face à un déficit budgétaire de -12,37% du PIB, soit 11,121 milliards d’euros ! Intenable, elle devrait quitter l’Union européenne car incapable de respecter les critères de Maastricht vu un déficit budgétaire de plus de 3%. Ce jour-là, elle devrait réaliser de vastes assainissements et réduire ses dépenses publiques d’un quart. Cela créerait assurément un climat de tension quasi révolutionnaire d’où la panique dans les partis politiques wallons et leur actuelle sujétion face à la Flandre puisqu’ils renâclent à se tourner vers la France, leur patrie naturelle.
    Affabulation délirante ? Absolument pas, la Flandre accepte le statu quo communautaire, parce que la sixième réforme de l’Etat l’avantage outrageusement et n’est pas encore aboutie. Mais, grâce au fameux article premier des statuts de la NVA, elle joue au chantage permanent à l’éclatement du pays.
    Bart De Wever n’hésite pas à affirmer que « le confédéralisme est l’essence de son parti. » malgré le fait qu’avec la NVA aux manettes la België marche et la Flandre en sort gagnante. Donc patience tant que les Wallons se prosternent « la corde au cou comme les bourgeois de Calais ». Il faut également observer l’hypocrisie des autres partis flamands qui présentent tous des faces de Janus mais qui n’en laisse pas moins la manœuvre à la NVA tant qu’elle mène l’offensive profitable à Mère Flandre.
    Bien que le « Belgian Kingdom » soit un Etat dit fédéralisé mais toujours unitaire quand cela arrange certains cercles d’intérêts puissants, le gouvernement wallon juge-t-il la Wallonie si riche pour jeter des milliards d’euros dans l’achat de 35 nouveaux avions de combat, dont les premiers devront être opérationnels dès 2023, au seul profit de la « Belgische Luchtmacht » en passe de convoler avec la Koninklijke Luchmacht néerlandaise ?
    Il faudrait que le gouvernement wallon se souvienne que la Wallonie paie déjà beaucoup pour les bateaux de la « Belgische Zeemacht » ( les ports se situent en Flandre, les navires sont donc flamands) qui se coulent avec délices dans le giron de la néerlandaise Koninklijke Marine.
    Ne deviendrait-il pas urgent de réfléchir à la régionalisation de la « Belgian Army » d’autant que les autorités estiment le coût de l’acquisition des F35 à 3,59 milliards d’euros, auquel il faut ajouter 1,2 milliard pour des activités annexes comme l’entretien ou la formation des techniciens et pilotes, Sur les 40 ans de vie (sic) évaluée pour les futurs avions de chasse, la facture devrait atteindre les 15 milliards d’euros, a précisé l’agence Belga ?
    Mais à quoi ressemblerait le Belgium en 2023 ?
    Dans quel état serait la Wallonie en cas de confédéralisme qui signifierait d’office la fin des transferts flamands, comme cela se programme de toute façon à partir de 2025 ?
    Qui va enfin alerter et soulever les Wallons face à cette nouvelle duperie, à ce cambriolage institutionnel ?
    Qui va oser s’opposer à cette manœuvre ? Y-a-t-il un homme providentiel dans la salle ?
    Le Premier Ministre Charles Michel ? Aucune chance ! Dans le Niewsblad du 5 septembre 2017, Farid El Mabrouk écrivait au sujet du Premier ministre Michel que d’aucuns voient en lui « un Premier ministre à la botte des partis flamands ». Le politologue Carl Devos (U Gent) affirme « (…) au sein d’un gouvernement dominé par les partis flamands. Il n’a jamais mené la danse face aux présidents de parti et vices-premiers ministres influents et ce n’est d’ailleurs pas près d’arriver ».
    Au sein des partis politiques wallons (oublions les « francophones ») ? Aucune chance ! Seul le Ministre d’Etat André Flahaut a émis un appel d’alerte mais seulement en faveur de la défense européenne et de l’industrie belge (sic) face à la manœuvre néerlandaise et flamande en faveur du F 35 américain. Quant à son parti le PS, unitariste-monarchiste, englué dans les affaires, ce dernier n’a pas la force de bouger le petit doigt et Monsieur Magnette n’envisage pas de « révolte au palais de l’Empereur ».
    Un syndicaliste bien connu pourrait se lever et en appeler, comme en 1960, à la résistance, il s’agit de Thierry Bodson, Secrétaire général de la FGTB wallonne. Il a le charisme et l’âme régionaliste. Mais il lui faudrait dynamiter la FGTB « nationale » ; peu de chance !
    Existerait-il une chance d’interpeller le Président Macron, Président de la France et proche du patronat de son pays, sans oublier l’européen convaincu, afin de lui demander : A quoi sert l’Europe si ses membres fondateurs (Pays-Bas, Italie et Belgique) mettent à mal l’industrie européenne, et française en particulier, au profit de l’américaine ?
    Personne en Europe n’ignore que le F-35 est un appareil destiné à torpiller l’industrie aéronautique européenne et notamment la française. La France, seul pays, excepté la Russie, maîtrise l’ensemble des technologies pour développer et industrialiser un avion de combat. « Il faut bien savoir que les Américains souhaitent casser notre industrie de défense pour vassaliser l’Europe et accroître leur domination mondiale car la France est leur seul concurrent « , expliquait dans l’indifférence générale en mai 2002 Serge Dassault dans une interview accordée à « La Tribune ».
    Brussel est évidemment très attirée par le F-35 car la Flandre est naturellement tentée de reformer le club des quatre pays de l’OTAN (Belgique, Pays-Bas, Norvège et Danemark) qui avaient décidé, à l’époque du choix du F16, de faire un choix commun pour leur futur avion de combat.
    Il faut également tenir compte de la farouche et opiniâtre volonté de la Flandre d’œuvrer à l’édification d’une Grande-Néerlande (nostalgie compréhensible de la défunte Union d’Utrecht, 16e siècle), actuellement préfigurée par le BENELUX, cheval de Troie destiné à enfermer les « braves » Wallons dans l’ancien Royaume des Pays-Bas dont ils se séparèrent en 1830. Ces « braves » Wallons semblent d’ailleurs l’oublier malgré les commémorations officielles (folklorique ?) du 21 septembre ! (ndlr : lire Le mémorandum stratégique flamand (voir Doorbraak du 14/07/2017) sur le site AWF « Nation flamande » du 04 août 2017).
    De plus, Il paraît que la België se voit « contrainte » d’acheter le F-35 si elle veut garder sa tâche nucléaire que l’OTAN lui confie depuis des décennies et qu’elle délègue aux chasseurs-bombardiers stationnés à Kleine-Brogel ( F-84F, F-104G et F-16A). Ces avions sont capables d’emporter et de larguer une bombe nucléaire américaine B-61 dont la présence sur la base limbourgeoise n’est « ni confirmée, ni démentie ». Bien évidemment, la Flandre n’abandonnera pas cet honneur ! Et baste l’Europe et les Wallons !
    Le gouvernement du Belgium devrait se décider courant 2018 après la remise des propositions finales des candidats.
    Mais il paraîtrait déjà que l’offre française d’acquérir des chasseurs Rafale dans le cadre d’un partenariat plus large entre les deux pays, « ressemble à un va-tout » qui « a peu des chances de passer », selon la très belgicaine « La Libre Belgique », qui rappelait vendredi le statut d' »outsider » du Rafale et du Typhoon face au F-35 américain.
    De plus si la België achète les 35 appareils F35 américains, la survie de la base aérienne de Florennes risque de se poser à nouveau même si les parlementaires MR et CDH de la province de Namur parle de « casus belli ». Il ne faut pas perdre de vue que tous les partis politiques wallons acceptent l’idée d’un choix américain malgré le fait qu’ils soient tous au courant du « tropisme orangiste » de la Flandre et de son souhait de sauvegarder sa tâche nucléaire au même titre que la Grande-Bretagne et l’Allemagne. (lire sur Google : http://www.esu.ulg.ac.be/…/20150923123511-Remplacement-des-F16-belges-16-08-2015-pdf- ) Un petit dessin: actuellement au total 68 F16 soit KB 38 F16 en 3 escadrilles soit Florennes 30 F16 en 2 escadrilles. Mais deux bases pour seulement 35 avions de chasse F35 risquent assurément le dépôt d’une question budgétaire par les députés flamands au parlement de Brussel !
    En conclusion soit les Wallons refusent la dépense en faveur du F35 qui leur est TOTALEMENT défavorable surtout à terme pour cause d’impécuniosité suite à « séparation confédérale de corps et de biens » soit ils convainquent les industriels flamands de les suivre dans la coopération industrielle française soit ( un rêve !) il exigent le partage de l’investissement en vue d’acquisition de F35 et de Rafales (nb : prix unitaire estimé par la Cour des comptes française (101,1 millions d’euros), le Rafale ressort même à 128,6 millions de dollars pièce).
    Existerait-il malgré tout un « Danton » wallon providentiel qui oserait reprendre les paroles de l’ex-ministre-président Paul Magnette (2016) : « Quand j’en appelle au patriotisme économique (…). Il ne s’agit en aucune manière d’un repli sur soi. Nous restons une terre d’accueil pour tous ceux qui veulent investir chez nous, et nous voulons nous projeter toujours plus sur la scène internationale. » et inviter la Wallonie à se tourner enfin vers la France au lieu de suivre le train de la soumission aux germains du BENELUX ?

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  5. En complément de mon commentaire voici la partie intéressante, pour nous Wallons, d’une information publiée ce dimanche 17/09/2017 sur le site de la RTBF info.
    (…) (…) (…)
     » Une Flandre indépendante
    Par ailleurs, Bart De Wever, a assuré dimanche que son parti désirait la poursuite des réformes entreprises depuis son arrivée au pouvoir en Flandre et au niveau fédéral, regrettant toutefois que tous ses partenaires de coalition n’aient pas toujours le même courage.
    « Le courage de défendre les réformes nécessaires fait parfois défaut. Cela dépendra de nous et de nous seuls », a-t-il affirmé lors d’une journée des familles organisée par le parti nationaliste au domaine provincial Puyenbroeck à Wachtebeke (Flandre orientale).
    « Tous ceux qui souhaitent une Flandre prospère et solidaire, une Flandre sûre, qui veut embrasser l’identité flamande et qui désire une Flandre indépendante, je les appelle à rejoindre nos rangs », a ajouté Bart De Wever lors de son discours, en faisant référence aux deux prochaines années, celles des élections communales (en 2018) puis régionales, fédérales et européennes (en 2019).
    Confédéralisme
    Selon Bart De Wever, les gouvernements fédéral et flamand font du bon travail, en particulier les ministres N-VA.
    Bart De Wever a toutefois rappelé que l’objectif de son parti était l’indépendance de la Flandre. Il a précisé qu’il allait de soi que tendre vers une Flandre indépendante était un objectif réalisable. « Ne laissons planer aucun doute » à ce propos, a-t-il ajouté.
    Dans une interview publiée lundi par le journal ‘Het Laatste Nieuws’, il avait affirmé que l’économie, la sécurité et l’identité seront les trois piliers de la prochaine campagne électorale de N-VA, et non le confédéralisme. Avant de revenir sur ces propos et de déclarer que « le confédéralisme est l’essence de notre parti et le reste, nous ne changeons absolument pas de stratégie » en soirée dans l’émission Terzake de la VRT. »
    En conclusion: il semblerait étrange et même dangereux que la NVA et son président tentent de flouer un sentiment d’autonomie, d’indépendance, de plus en plus profond dans le public flamand. Bien évidemment, certains Flamands se sentent plutôt belges puisqu’ils dirigent l’Etat et se trouvent dans la position de domination des « francophones de Flandre » d’avant la seconde guerre mondiale. Mais, comme en Tchécoslovaquie, en Catalogne ou en Irlande, lorsque l’appel à la grandeur dans l’indépendance percole en permanence, le peuple s’en convainc et, à un moment inattendu, l’exige et la prend ! Cela se vérifie à travers l’Histoire. Spijtig voor de Belgen…

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  6. Le Wallon est colonisé et content. Il envoie ses enfants apprendre
    a aboyer Flamand. Le sinistre Crucke enverra ses communiqués
    en Flamand. Comme le disait ce grand souverainiste Paul Marie
    Couteaux les esclaves parlent toujours la langue de leurs maitres
    C’est ce que fait aussi Macron valet de l’anglicisation et incivique
    de la francophonie. Triste Walllonie Triste France. De Gaulle
    est bien mort

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    1. Monsieur. Pourriez-vous s’il vous plaît avoir du respect pour la fonction de la Présidence de la République. Insulter mon Président comme vous le faites est choquant, surtout que vous aimeriez intégrer mon pays. Il serait bien d’avoir un peu plus de respect pour les institutions françaises. Certes, je n’ai aucune sympathie pour Monsieur Macron, mais il est mon Président (Je respecte donc sa fonction). Je n’ai d’ailleurs pas voter pour lui au 1er tour (j’ai préféré voter pour Monsieur Fillon). Mais au 2ème tour, comme la plupart des français, j’ai voté pour Monsieur Macron afin de faire barrage à Madame le Pen. Il est aujourd’hui mon Président, et je ne me permet pas de l’insulter comme vous vous permettez de le faire. Bien à vous. Marie Chantal.

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