L’appel du 18 janvier

Le président du CDh n’est pas du genre à se coucher devant la N-VA. Depuis Bastogne, il voudrait que s’organise une contre-offensive. On ne va pas reprocher à Benoît Lutgen de secouer le monde politique « francophone » quand celui-ci se refuse encore à imaginer la fin de la Belgique, mais il faut espérer que cet appel du 18 janvier brasse autre chose que du vent. Peut-être que l’histoire lui rendra justice. On se plaît à imaginer qu’en parlant des francophones « à l’étranger », Benoît Lutgen pense à la France…

Lu aujourd’hui sur le site du journal Le Soir :

Benoît LutgenLe président du CDH appelle ses homologues du sud du pays à se réunir pour réfléchir à l’agenda communautaire.

Le président du CDH Benoît Lutgen a une nouvelle fois écrit à ses homologues du sud du pays afin qu’ils se mettent autour de la table pour définir leur « menu propre », à l’aune de l’annonce par la N-VA d’une nouvelle réflexion interne sur l’agenda communautaire qui passe par un approfondissement de la régionalisation du pays.

Il faut un « projet francophone fort » sur le plan économique, social, éducationnel, environnemental « sans attendre que quelqu’un éternue ou se mouche », a-t-il indiqué, par allusion au vice-Premier ministre MR Didier Reynders qui s’était étonné dimanche que l’opposition francophone de gauche s’emballe dans un « tsunami » chaque fois que le président de la N-VA « Bart De Wever éternue ».

Un projet solidaire pour les francophones

Il faut un projet « solidaire » pour tous les francophones, « de Wallonie et de Bruxelles, de périphérie, à l’étranger », a souligné Benoît Lutgen à l’occasion de ses vœux à la presse.

Plusieurs éminences réformatrices et socialistes ont pour leur part invité les francophones à se réorganiser au sein de l’espace Wallonie-Bruxelles, en privilégiant la régionalisation de certaines compétences.

Une réponse aux « relents populistes et indépendantistes »

Il faut un projet « positif alternatif » qui n’apparaisse pas comme un miroir des velléités séparatistes exprimées mais qui réponde aux « besoins » des francophones dans une « unité indissociable », a répondu lundi M. Lutgen.

Selon lui, il ne s’agit pas de réfléchir aux outils, à l’espace, mais bien de développer un « projet prospectif », avec des solutions sur le plan humain. Il faut une réponse aux « relents populistes et indépendantistes » qui ont cours en Europe et il est temps, à cet égard, que les présidents de partis francophones laissent de côté leurs « rancœurs » nées de la formation des exécutifs il y a deux ans, a estimé M. Lutgen.

5 réflexions sur « L’appel du 18 janvier »

  1. Toujours les mêmes discours! Pfff!!!!
    Le seul « projet solidaire pour tous les francophones » valable, c’est de se lier au grand pays francophone juste à côté de chez vous, M. Lutgen!!!! C’est-à-dire: LA FRANCE!!! Quand est-ce que vous et vos « copains » de la politique francophone le comprendrez??? Quand il sera moins une, comme d’hab!!!

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    1. Eh! Oui, Monsieur SamuelB, le discours ne change pas. Tout doit être fait afin de sauver la Belgique d’Albert Ier ! Même Albert Ier n’ignorait pas que son royaume était branlant; à la différence que lui travaillait à sauver l’institution monarchique ( c’était son métier ).
      Les élus du peuple, par le peuple, ne devraient-ils pas, à juste titre, travailler à sauver le peuple qu’ils représentent, surtout en cas de divorce dans un assemblage binaire comme celui du Royaume de Belgique ?
      Cette posture mentale relève aujourd’hui de…la médecine.
      Comme souvent, la population s’aperçoit bien avant leurs représentants politiques de la réalité des événements. La vérité exige d’avouer l’impasse dans laquelle le pays se trouve et de rassurer la population que le divorce s’accomplira « sur le velours » plus ou moins comme cela se déroula en Tchécoslovaquie. D’autant plus que les Flamands ne semblent pas désireux de précipiter les choses mais ils veulent avancer avec certitude sans tergiversation !
      A moins que l’OTAN ou l’EUROPE ou un autre « MACHIN » ne s’y oppose mais à observer Bart DE WEVER j’ose penser que ce n’est pas le cas.

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  2. « Le président du CDh n’est pas du genre à se coucher devant la N-VA »… Non, peut-êtrepas, mais devant la Flandre et ses allés bruxellois ? OUI, certainement !
    Sinon, pourquoi parle-t-il encore de francophones et pas de Wallons ou de Bruxellois d’expression française ?
    « Francophone », c’est un peu tout, en particulier des pays comme ceux-ci : Bénin, Burkina Faso , République du Congo, République démocratique du Congo , Côte d’Ivoire, France (métropolitaine et outre-mer), Gabon, Guinée, Mali, Monaco, Niger, Sénégal, Togo, Québec ; les cantons de Vaud, Neuchâtel, Genève et Jura, ainsi que ceux où le français est en concurrence avec une autre langue.

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