Lettre ouverte à Paul, Charly, Rudy, et les autres…

« Je ne me suis jamais sentie aussi belge… »

                            ou :   « Rattachisme : mode d’emploi »

france_belgiqueAmélie Nothomb proclame régulièrement son plaisir et sa satisfaction d’être belge.

Hommes ou femmes, artistes ou sportifs, politiciens ou amateurs de frites ou de jupiler, connus ou inconnus, il en est bien d’autres qui affichent ou revendiquent leur lien ou leur affection pour la Belgique.

Comme le professeur Claude Javeau, inventeur du concept de « belgitude », Liégeois et Français de cœur, mais qui se dit satisfait de son passeport belge.

On pense bien entendu aux amateurs de foot, ou aux fervents du Tour de France… Ou à ceux qui habitent Paris, ou en France, ou au bout du monde; à ces anciens militaires, ou résistants, ou nostalgiques du Congo; à tous ceux qui ont « réussi » dans la vie en Belgique, à celles et ceux qui sont sensibles aux charmes de « Place royale » et de « Point de vue image du monde »… Ou encore, plus simplement, à toutes celles et ceux qui ont bon caractère, ne se posent pas de questions institutionnelles, et sont globalement heureux de leur statut présent.

A tous ceux-là, nous dirions simplement, simplement : rassurez-vous les amis !

Quand la Wallonie et Bruxelles seront devenues françaises, vous pourrez dire sans rougir que vous êtes belges, que vous aimez la Belgique et ses traditions; et continuer de dire septante et nonante…

Vous serez tout simplement devenus des citoyens français d’origine belge. Ce n’est plus une question affective ou émotive, mais le résultat d’une analyse objective et historique : l’intérêt actuel des Belges de langue française est de devenir des citoyens français dès que possible.

Nous désirons la France, assumant tant nos vraies grandeurs que nos mesquineries belgicaines, et la rejoignant telle qu’elle est aujourd’hui, avec son fardeau de péchés (il en est !) et de difficultés dont nous voulons croire qu’elles sont conjoncturelles.

Wallons, nous avons besoin de la France. Français, vous avez besoin de la Wallonie et des Bruxellois de langue française. Francophones, nous pourrons mieux défendre ensemble notre langue et notre culture à travers le monde. Et être plus présents au cœur de l’Europe.

Ensemble, nous pourrons faire de BRUXELLES la seule capitale de l’Europe, STRASBOURG restant la Ville du Conseil de l’Europe et des Droits de l’Homme.

Ensemble, nous pourrons lutter contre les exils fiscaux qui nous font tant de tort, à Monaco, Luxembourg ou ailleurs.

A nos jeunes gouvernements wallon, bruxellois, et même au gouvernement fédéral, nous redisons que le moment est venu. Un nouveau fil conducteur est apparu : celui d’une ouverture rapide vers la France.

Nous voudrions que des accords transfrontaliers soient rapidement concrétisés et multipliés, et que des négociations précises soient entreprises à bref délai.

Faisons les comptes : à la Région Wallonne, ils seront en équilibre en 2018, paraît-il ; et, en ce qui concerne la part de la Wallonie dans le partage de la dette de l’Etat Belge, on peut déjà esquisser les chiffres d’un partage entre le nord et le sud, à concurrence d’une répartition 60/40 (% nombre d’habitants, PIB, capacités fiscales respectives).

Au-delà, dans 5 ans ou avant (?), lorsque la Flandre aura pris son indépendance ou son autonomie – ce dont nous ne doutons pas un seul instant, la Wallonie seule ne s’en sortira pas !

Rejoignons donc la France au plus tôt et préparons cet avenir dès maintenant.

Et que ceux qui pensent comme nous et veulent « sortir du bois », au PS, au MR, au CDH ou chez Ecolo, ou ailleurs, n’hésitent plus trop longtemps !

                   Rejoignez l’Alliance Wallonie France !

Georges-Henry Simonis

5 réflexions sur « Lettre ouverte à Paul, Charly, Rudy, et les autres… »

  1. Ah ben là, pour le coup, c’est clair, net et précis! J’aime bien! Cependant, une fois français, je garderai aussi mon « septante » et mon « nonante », car c’est plus juste ainsi je trouve. Et j’pense même qu’on devrait dire « octante » (pour quatre-vingt) comme les Suisses le font! C’est encore plus juste. LOL

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      1. Intéressant!!! Bien qu’en regardant sur Wikipédia (en recherchant « octante », j’ai découvert qu’en Suisse, il existe aussi l’expression « huitante » qui paraît-il est encore plus utilisée qu’octante!!!

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  2. « …Plutôt qu’admettre sa réintégration dans l’empire allemand et d’accepter le rétablissement de l’Ancien Régime qu’elle a aboli (ndlr: en 1789), Liège va en 1793, voter sous quelques réserves, son union à la République Française. Elle sera accomplie en 1795, après la victoire de la seconde offensive française (1794)… » (Liège, ma ville. Charles Mahaux. Editions Eugène Wahle).
    Que mes contemporains ne s’imaginent pas que la vie quotidienne à l’époque se déroulait douce et confortable en Principauté de Liège comme en France. Il fallut du courage, de l’audace mais aussi une volonté visionnaire aux députés liégeois pour accomplir ce vote qui bouleversera la donne politique et humaine de Liège à Thuin (La Principauté égalait au moins à un tiers de la Wallonie actuelle).
    La phrase d’introduction résume à merveille l’audace à venir du Parlement wallon, représentant légitime des Wallons.
    Au vu des derniers événements politiques, on peut paraphraser comme ceci:
    Plutôt qu’admettre sa réintégration, à terme, dans une Confédération Néerlandaise (Benelux en est une autre mouture) et d’accepter le rétablissement d’un régime ancien qu’elle a rejeté, la Wallonie va voter, sous quelques réserves, son union à la République Française. Elle s’accomplira après la victoire d’un référendum et d’un vote d’accueil français.
    Les privilèges dont profitent, sans vergogne, nos « élus », dans le cadre du royaume de Belgïe, valent-ils la souffrance sociale des Wallons jusqu’à l’abject ? Alors qu’ils osent le pas en avant comme leurs prédécesseurs principautaires !

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  3. La Belgique s’étant endettée dans une large mesure au profit exclusif de la Flandre, je ne vois pas pourquoi nous irions prendre quelque 40% de la dette d’un royaume moribond et néfaste à nos intérêts.

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