Garder le cap

Notre ami Jules Gazon s’adresse aujourd’hui aux membres du B.E. de l’A.W.F. Avec son autorisation, je vous fais partager ce qu’il tient à nous dire. Quand Jules Gazon parle des nationalistes flamands, il y inclut, outre la N-VA, les hauts responsables du CD&V et de l’Open-VLD. Rappelons-nous la déclaration de Wouter Beke, président du CD&V : « le flamingantisme fait partie de mes gênes » et n’oublions pas que c’est le président de l’Open-VLD Alexander De Croo qui, à l’époque, a fait chuter le gouvernement fédéral sur un problème communautaire. N-VA, CD&V et Open-VLD, sans oublier le Vlaams Belang ( 72.83 % des voix à eux quatre au parlement flamand) poursuivent le même but au niveau communautaire. Seuls les chemins empruntés et la vitesse de croisière diffèrent.

Paul D.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAChères Amies, chers Amis,

Je ne peux que vous encourager à poursuivre votre travail de militant en faveur d’une réunion de la Wallonie à la France. La donne circonstancielle s’est modifiée. Le processus ralentira ou s’accélèrera en fonction de la capacité ou non du gouvernement fédéral, en son sein et au travers de ses relations avec les gouvernements des entités fédérées, de faire aboutir les réformes économiques souhaitées.

C’est le coup de poker de l’intelligent Bart De Wever.

Au cours de mes conférences antérieures sur « l’Après Belgique », je me suis expliqué sur les raisons des nationalistes flamands de progresser vers un Etat confédéral avant l’assaut final pour l’indépendance de la Flandre. La configuration des alliances politiques tant au gouvernement fédéral qu’aux gouvernements fédérés devrait permettre de clarifier le propos de Bart De Wever qui sait qu’il n’obtiendra pas de si tôt le séparatisme s’il se limite à l’argument nationaliste. Le point d’orgue qu’il attend c’est la démonstration d’une impossibilité d’entente entre les deux communautés sur les réformes économiques et politiques qui s’imposent.

Je vous informe que je suis invité à faire une conférence sur « l’Après Belgique » au CAL de Verviers le vendredi 28 novembre à 20h. J’y actualiserai les arguments de ma conférence au CAL de Ste Walburge.

Avec toute mon amitié

Jules Gazon

N.B. : en temps utile, nous ne manquerons pas de vous inviter à participer à la conférence du vendredi 28 novembre à Verviers. Retenez dès à présent cette date dans votre agenda.

5 réflexions sur « Garder le cap »

  1. Oui,maiis finalement,la belgique et tous ses soubresauts,n’est elle pas remplie de ces nombreuses personnes,spécialistes de coups de poker(De Wever,Spitaels ,Gol,Happart,Dehousse,etc..),on en vient à se demander si ce pays ne survivra pas éternellement dans ses aspects de compromis,retours de veste,opportunisme,j’en passe et des meilleures…
    De Wever restait un « rayon de soleil »non pour ce qu’il se préparait à faire subir à la Wallonie,mais à la cure de Jouvence secondaire dont celle çi aurait bénéficié après une entrée aux abîmes,orchestrée;
    De Wever était celui qui pouvait donner à la Flandre une valeur nationale dans le bon sens du terme et il est clair que des gars comme cela auraient relevé un peu le niveau des politiciens actuels,prêts à tout vendre pour garder leur poste,y compris leur mère s’i le fallait!
    Ma crainte est que comme tout les autres,il ne commence à s’intégrer dans les méandres du luxe de la politisation belgicaine tout en, laissant tomber progressivement le fer de lance de la conscience nationale flamande,au profit du brol chronique belge.
    Cela s’est déjà vu….
    Mais si lui abandonne..,quel homme de chez nous(wallon,bien sûr),quel « De Gaulle » aura suffisemment de c… pour mettre en lumière la cave du sentiment national wallon?
    Pour être plus clair De Wever représentait le début d’une prise de conscience wallonne obligatoire par les coups de boutoir qu’il aurait asséné à la belgique;son revirement reste inquiètant

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    1. Oui, cela semble exact. Il y a comme un parfum de confédéralisme à la mode BENELUX. Mode au combien dangereuse pour les Wallons d’autant que le land de Rhénanie (sauf erreur) souhaiterait devenir membre du club. Toutefois, cette évolution possible n’est dangereuse pour les Wallons qu’en tenant compte de la corruption des âmes de nos représentants politiques régionaux belgifiés jusqu’à la nausée.

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  2. Dommage que Verviers est si loin de chez moi… Mais sinon, les flamands, on sait très bien ce qu’ils veulent tous, Bart « Simpson » De Wever en tête!!! Ce n’est qu’une question de temps…et le jour où ça arrivera, quand la Wallonie va se retrouver seule face à son avenir, le seul choix valable sera: LA FRANCE!!!

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  3. Je tiens à remercier Monsieur le Professeur Gazon pour ses encouragements. Nous ne pouvons en effet accepter ce qui se prépare, à savoir la formation d’un gouvernement fédéral ouvertement flamand, et par ce fait même plus illégitime que jamais, où quelques Wallons et Bruxellois épris de servitude joueront les utilités. Si ce gouvernement voit le jour, il est en effet possible que la N-VA devienne un parti flamand comme les autres, un deuxième CD&V, en quelque sorte. Mais si tel n’était pas le cas, si la N-VA n’abandonnait pas son objectif indépendantiste, la coalition en place contribuerait peut-être à accélérer le processus séparatiste. Nous n’en sommes pas là. Ce qui semble se confirmer, c’est l’évaporation de toute conscience wallonne au sein du Mouvement Réformateur, alors que, dans l’Histoire du Mouvement wallon, tant de libéraux ont joué un rôle primordial…

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    1. Veuillez m’excuser mais je ne saisis pas votre point de vue. Nous craignons tous pour notre situation matérielle, c’est certain. Toutefois, les Flamands s’interrogent également à ce sujet. Question: que faut-il et combien de temps est-il nécessaire pour qu’un peuple pousse ses dirigeants à sauter le pas de la révolte, de la sécession, de l’indépendance, de la liberté, bref du rêve qu’il désire ardemment réaliser ?
      En ce qui me concerne, j’applaudis à voir l’expérience de cette présence massive flamande au volant de ce royaume et surtout de ce qu’ils vont oser exécuter.

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